Quand on parle de bataille rangée, on pense à une échauffourée confuse opposant deux bandes d'énergumènes qui en sont venus aux mains et qui commencent à tout casser. C'était tout le contraire au XVIIIe siècle !
En effet, au temps de la guerre en dentelles, une bataille était une troupe disposée pour le combat. Trois ordres de bataille étaient à la disposition des généraux : en carrés, en colonnes ou en rangées.
Dans la bataille rangée, le premier rang, un genou en terre, était chargé d'ouvrir le feu avait d'essuyer celui de l'ennemi. Ramenant les blessés vers l'arrière, les survivants reculaient alors pour recharger leurs fusils, laissant leur place aux tireurs du rang suivant.
Pour indiquer clairement aux sergents l'ordre de bataille choisi, les officiers prenaient soin de mettre leur chapeau en bataille : pour une formation en rangées, les pointes du bicorne étaient parallèles à l'ennemi, pour une formation en colonnes, elles étaient tournées vers l'avant.
De nos jours, avoir le chapeau en bataille, c'est le porter tout de guingois et avoir les cheveux en bataille, c'est être coiffé à la diable.