Les ablutions sont faites pour se purifier, pas pour se rafraîchir vulgairement les idées en se passant de l'eau sur le bout du nez.
Elles font partie du rituel de la messe ; le prêtre fait une ablution (ablutio, de abluere, laver) lorsque, après la communion, il se rince les doigts avec du vin et de l'eau. Il les essuie ensuite avec un petit linge et, du temps où la messe se disait en latin, il récitait au même moment le Psaume XXVI, verset 6, qui commence ainsi : Lavabo inter innocentes manus meas (Je laverai mes mains parmi les innocents).
À force de répéter lavabo, etc. en s'essuyant les mains, les officiants appelèrent ainsi l'essuie-mains lui-même, puis le coin de l'autel où ils le rangeaient avec le vase.
Ce mot de sacristie passa aux ablutions profanes, pour désigner un meuble de toilette avec cuvette et pot à eau, puis avec la modernisation le bassin de faïence que l'on connaît.
C'est bien le comble de la déchéance pour un terme de liturgie que de finir, pour ainsi dire, au cabinet !!!
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