C'est la réponse du berger à la bergère

L'expression c'est la réponse du berger à la bergère ne signifie rien d'autre que le mot de la fin, elle est généralement employée pour conclure une discussion. 
Pour mieux comprendre cette expression pastorale, voici tout d'abord la petite histoire du mot berger, d'abord bergier, et berchier (fin XIIe siècle), issu du latin populaire °vervecarius, lui-même dérivé de vervex (-> brebis), attesté sous la forme birbicarius, pâtre, pasteur vers 600 et sous la forme berbicarius en 698, puis au IXe siècle (Gloses de Reichenau).
Le mot désigne la personne chargée de garder les moutons et s'emploie quelquefois avec la valeur figurée de gardien (fin XIIe siècle), spécialement de guide spirituel, par allusion à la parabole biblique ; dans ce sens, il a été éliminé par le synonyme pasteur.
L'ancienne connotation péjorative de manant, homme lourd et grossier, courante en ancien français, a disparu, cédant la place au XVIIe siècle, à l'image littéraire du berger de poésie pastorale, évoquant la simplicité (parfois raffinée) des moeurs champêtres et la sincérité des sentiments...
De là l'expression l'heure du berger pour signifier le moment favorable de l'amant, puis généralement le moment favorable, l'occasion (1690). La locution contemporaine la réponse du berger à la bergère − et c'est bien celle-à qui nous préoccupe à cette heure (du berger...) vient du même contexte littéraire.


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