Celui qui ne paie pas ou qui paie moins que les autres, par suite d'un caprice passager ou durable, les faveurs d'une fille ou d'une femme entretenue
Cette expression s'est répandue au début du XIXème siècle, et l'éditeur Desloges a publié en 1842 une Physiologie de l'amant de cœur, due à la plume de Marc Constantin.
On disait au XVIIIe siècle l'ami de cœur. Dans un recueil de nouvelles à la main de 1762, on peut lire en effet : « La demoiselle Sophie Arnoult, de l'Opéra, n'a personne. Le seul Lacroix, son friseur, très aisé dans son état, est devenu l'ami de cœur. »
Ami de cœur, amant de cœur ont remplacé greluchon, fort usité sous la Régence, et qui semble bien être un dérivé du bourguignon grelu (grêle, misérable, pauvre). Faut-il préciser qu'au temps des lorettes sous Louis-Philippe, on appelait aussi Arthur l'amant de cœur : « Si la lorette soupçonne son Arthur », écrit Maurice Alhoy, qui en a défini le type dans sa Physiologie de la lorette.
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