Le verbe pomper était déjà connu au XIXe siècle pour exprimer
la fellation. Alfred Devau note en 1864 la série alphabétique :
Pomper le dard, pomper le gland, pomper le nœud. Toutes ces
expressions sont encore bien vivantes, tant au sens propre que
pour signifier l'exaspération.
Les pompiers, par contre, ne sont
apparus qu'au XXème siècle, et la première attestation du mot
fut donnée par Cellard, en 1928. L'expression était même
d'un usage courant dès la Seconde Guerre Mondiale :
« Maintenant qu'elle était servie, qu'elle mordait hardiment
dans ses biscottes, il n'y avait plus qu'à se retirer. Des lèvres à
faire des pompiers qu'elle avait, pas d'erreur ! Je voudrais être
biscotte... » (R. Guérin, L'Apprenti, 1946)
Le terme est toutefois aujourd'hui en perte d'usage. Le prestige
de l'uniforme n'est plus.
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