André Gide, Journal, 1893
Il s'agit ici d'un procédé littéraire parfois appelé récit
spéculaire ou suppression-adjonction consistant à
introduire à l'intérieur d'un récit une image de ce récit,
le mot abîme désignant le centre de l'écu lorsqu'il
simulait lui-même un autre écu.
Ce procédé est à rapprocher du miroir. Gide se serait donc
inspiré de l'héraldique (d'où cette orthographe
archaïsante) et à la peinture, certains tableaux flamands
du XVe siècle intégrant à leur composition un petit
miroir convexe dans lequel se reflète la scène.
À noter que le procédé défini par Gide n'est pas propre au
roman.
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