Montrer patte blanche


D'après La Fontaine, « Le Loup, la Chèvre et le Chevreau », Fables, IV, 15 (1668)

La chèvre, ayant dû quitter sa maison, recommande au chevreau de n'ouvrir qu'à celui qui lui donnera le mot de passe. Le loup, l'ayant surpris, croit que la porte ne lui sera pas défendue, mais le biquet lui rétorque : « Montrez-moi patte blanche, ou je n'ouvrirai point. »
La Fontaine ne va pas, comme certains continuateurs, jusqu'à enduire de farine la patte du loup astucieux, et conclut sagement que deux sûretés valent mieux qu'une. Montrer patte blanche évoque plutôt aujourd'hui le cerbère intraitable que le chevreau prudent.



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