Contrairement à ce que l'on pense de nos jours, la notion de
partie ne doit rien à l'anglais.
Au XVIIe siècle, le mot désignait de façon courante, parmi
bien d'autres usages, une réunion de gens qui s'amusent :
« se dit aussi de tous les autres divertissements où on engage
certaines personnes, et à certains jours », dit Furetière.
C'est
ainsi que le mot fut compris jusqu'au siècle dernier : « Venez
passer demain la journée avec moi, quelques uns de mes
voisins s'y rassembleront pour faire de la musique, il en
demeurera peut-être un petit nombre à souper ; si la partie vous
plaît vous les imiterez », Caylus, Les Manteaux, 1746
De même, une partie carrée était alors simplement formée de
quatre personnes : « On appelle une "partie carrée" celle faite
de deux hommes et deux femmes seulement pour quelque
promenade, ou quelque repas » (Furetière, 1690).
Ce sens a vécu sans sous-entendus paillards jusqu'au
XIXème siècle — du moins la paillardise n'était-elle pas
nécessairement incluses dans les prémices.
Cependant la notion de partie carrée spécifiquement prise au lit — ce que l'on appelle aujourd'hui plus prosaïquement l'échangisme — s'était introduite dans les chaumières dès la seconde moitié du XVIIe siècle : il n'y a aucun doute sur les intentions à l'évocation d'une partie carrée...
Cependant la notion de partie carrée spécifiquement prise au lit — ce que l'on appelle aujourd'hui plus prosaïquement l'échangisme — s'était introduite dans les chaumières dès la seconde moitié du XVIIe siècle : il n'y a aucun doute sur les intentions à l'évocation d'une partie carrée...
L'expression est demeurée en grand usage jusque vers
les années 50 ; elle paraît vieillotte aujourd'hui, et
comme entachée d'indécence.
On lui préfère son dérivé partouze...
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