À l'inverse de la rate qui se dilate d'aise, un effort soutenu a paru, ironiquement, de nature à blesser le viscère de la bonne humeur.
Se fouler la rate apparaît dans le langage populaire du début du XIXe siècle : « Monsieur ne peut pas aller au cinquième ; il serait trop fatigué de monter un étage ; il se foulerait la rate. Tu plains donc bien tes pas ! », Vidocq, in Mémoires (1828)
L'expression était promise à un bel avenir, et Delvau la signale en 1867 : « Ne pas se fouler la rate, en prendre à son aise, ne pas se donner beaucoup de mal. »
L'abréviation aujourd'hui si courante a suivi de près, car il note ensuite : « On dit aussi absolument : ne pas se fouler. »