Dernière phase d'une partie de chasse, la bête étant servie − c'est-à-dire achevée au couteau − on la dépèce sur place et l'on donne leur récompense aux chiens.
Il faut distinguer deux sortes de curées : la curée chaude et la curée froide. La première est celle qui se fait sur le lieu même où la bête a été mise à mort ; c'est celle que les chiens préfèrent et qui les encourage le mieux. La curée froide est celle que l'on donne en rentrant au logis.
Curée, anciennement cuirée, est dérivé de cuir, car c'est sur la peau tendue un peu à l'écart que l'on offre aux chiens les entrailles de la bête. Il faut signaler du reste que les chiens ne sont pas tout à fait les premiers servis.
Il existe d'abord, avant le dépeçage proprement dit, la cérémonie du pied, soulignée comme il se doit par une sonnerie des cors : « Le veneur sert la bête. Puis, selon la coutume, il lève le pied de l'animal en le coupant proprement à la première jointure, et en ayant soin de laisser un lambeau de peau taillée sur le genou, il le pose sur une cape, revient vers les invités et fait au plus important d'entre eux, à celui qu'il veut particulièrement honorer, les honneurs du pied », Paul Vialar.
La chasse à courre est bien sûr une longue jouissance, mais c'est bien là l'ultime façon, pour un des participants au moins, de prendre son pied !!!