Tout ce qui est secret et mystérieux, ce qui ne se dit pas, sauf à un cercle d'initiés, peut être qualifié d'arcanes, qu'il s'agisse du domaine des arts, des sciences ou de la politique.
Le terme (du latin arcanum, secret) fait référence aux alchimistes qui disaient avoir découvert un remède infaillible afin de prolonger la vie ad vitam aeternam.
Seuls les inventeurs connaissaient la composition mystérieuse et secrète de cette panacée. Au XVe siècle, l'alchimiste et médecin suisse Paracelse donna une définition de l'arcane comme étant une substance incorporelle, immortelle et dont la nature est fort au-dessus de l'intelligence humaine.
Inutile donc d'essayer de comprendre !
Longtemps employé dans le langage médical, le mot arcane faisait référence aux remèdes mystérieux et sans aucune valeur scientifique, auxquels étaient prêtées des vertus curatives, élixir de longue vie ou de jeunesse éternelle, remèdes très prisés par les crédules en qui les charlatans ont, de tous temps, trouvé une proie facile.
Paracelse fit scandale en critiquant les plus grands médecins de l'Antiquité, allant même jusqu'à brûler leurs œuvres. Suite à ses démêlés avec la justice, il dut quitter Bâle ; après une vie d'errance et de dénuement, Paracelse mourut misérablement dans une taverne de Salzbourg, à l'âge de 48 ans.
Triste fin pour celui qui avait prétendu posséder le moyen de prolonger la vie humaine de plusieurs siècles !