Fermer la braguette
Délaissées par leur amant, les femmes jalouses se vengeaient en demandant au sorcier du village de le rendre impuissant. Le jeteur de sorts se postait sur les marches de l'église le jour du mariage de l'infidèle et récitait des formules magiques tout en faisant des nœuds rituels sur une cordelette.
Cette cordelette était censée représenter l'aiguillette qui fermait la braguette du jeune marié. Ainsi elle ne pourrait plus s'ouvrir pour que le mariage soit consommé.
Pour protéger le couple contre pareil maléfice, il existait des antidotes magiques : par exemple, demander au jeune marié de cacher dans sa braguette un morceau de cierge pascal pendant la messe de mariage !
Les aiguillettes, cordonnets ferrés aux deux bouts, servaient à attacher la braguette aux hauts-de-chausses. Les premières braguettes étaient des poches de cuir externes prétendant dissimuler les attributs virils, mais qui en fait étaient là pour les mettre en évidence. À tel point que l'aiguillette était devenue le signe d'infamie que devaient arborer les prostituées.
De nos jours, seuls les militaires en grande tenue arborent encore des aiguillettes !