Caton l'Ancien, Tite-Live et Cicéron tenaient cette croyance pour ridicule. À Rome, les augures étaient les prêtres chargés d'observer les présages du ciel et d'en avertir les autorités dont la politique dépendait en grande partie de ce qui était ainsi annoncé.
Les augures formaient un des quatre collèges sacerdotaux. Tout d'abord au nombre de trois, on compta jusqu'à quinze augures et rien ne pouvait être décidé sans consultation de leur avis.
Déclaraient-ils que les dieux n'étaient pas bien disposés, tout était alors interrompu. On voit là l'importance de ce corps auquel seuls les patriciens eurent d'abord accès.
Les cérémonies augurales étaient compliquées et accompagnées d'un rite très élaboré. Vers minuit, sur le pomoerium, grand chemin inculte qui ceinturait Rome à l'extérieur des murailles, les augures allaient prédire l'avenir à l'entrée d'une tente. Ils étaient vêtus de leur toge et tenaient leur bâton augural, fait dans un bois sans nœud, symbole de leur dignité.
Il y avait deux corps d'augures : l'auspice et l'augure proprement dit. Le prêtre observait avec soin le vol des oiseaux, puis écoutait leur chant avant de formuler des prophéties.
Certains volatiles étaient parfois mis à mort. L'augure étudiait alors leurs mouvements d'agonie, puis lisait dans leurs entrailles. Selon le résultat, l'oiseau se révélait être de bon ou de mauvais augure et l'avenir immédiat de la cité était suspendu aux lèvres du prêtre. À en croire certains historiens, les oiseaux étaient parfois remplacés par un être humain immolé sur un autel...
Ce genre de présage ou de divination se retrouvait chez les Mexicains pour qui les aigles, vautours, corbeaux, cygnes et même les insectes, étaient annonciateurs de bienfaits ou de malheurs.
Aujourd'hui, est qualifié de bon ou de mauvais augure ce qui laisse présager quelque chose d'heureux ou de désagréable.