O.K. est un emprunt anglo-américain que l'on date généralement de 1869.
A.W. Read a démontré dans The Saturday Review of Literature du 10 juin 1941 qu'il s'agissait du signe oll korrect, altération graphique de all correct (tout bien, tout est bien), équivalent familier de l'anglais all right. Ce type d'altération fantaisiste paraît avoir été usuel dès le début du XIXème siècle sur la côte Est des États-Unis où l'on a écrit et dit O.W. pour all right, interprété oll right.
O.K. est d'abord attesté à Boston en 1839, avant d'être repris à Nex York lors de la campagne présidentielle mouvementée de 1840, comme symbole écrit et parlé du O.K. Club ou Kinderhood Club, comité démocratique de New York rallié au président en exercice, Martin van Buren, appelé par ses partisans Old Kinderhood, d'après le nom de son lieu de naissance.
Le parti opposé, le Whig Party (1834-54) d'origine bostonienne, s'empare du sigle et du symbole en en changeant la signification. Certains attribuent au président Andrew Jackson (1767-1845) l'habitude d'apposer les lettres O.K. sur les documents (all correct) pour donner son accord, mais on n'en a aucune attestation fiable.
Le mot s'écrit aussi okay ou okeh, et certains, enfin, ont voulu y voir un mot d'origine hollandaise ou indienne, sans que rien ne permette une fois de plus de l'affirmer (mais c'est bon de le citer, ça fait deux lignes de plus).
On a même évoqué une origine française, au quai, mais l'anecdote a été inventée bien après.
En France, O.K. est d'abord employé comme attribut après le verbe être, puis comme interjection (1931), mais reste rare avant la guerre de 39-45. Aujourd'hui, il est répandu dans le monde entier et en français, où il a pris une fréquence énorme, se substituant à d'accord, ça va, oui, et à tout type de réponse positive dans la conversation.
Mais sa valeur positive tend à céder la place à fous-moi la paix, on verra plus tard, tu me gonfles : « dans O.K. nous raconte encore Claude Sarraute dans son désopilant billet du Monde (janvier 1986), il y a maintenant une connotation impatiente et distraite. »
O.K. ?
une autre origine est que les soldats anglophones, lors d'une mission utilisais OK comme "tout c'est bien passé" (0 Kill, zéro morts).
RépondreSupprimerOK, OK...
Supprimer