Personnification
du diable ; personnage nuisible ou odieux
Les
mots grec, latin et français ont été calqué sur l'hébreu. Le
satan est au départ un être naturel : c'est l'adversaire, celui qui
fait obstacle, plus spécifiquement, l'accusateur dans un tribunal.
Ce
satan est devenu un être surnaturel dans le livre de Job : pour ne
pas attribuer à Yahvé les souffrances du juste, l'adversité a été
personnifiée dans un personnage céleste, qui appartient au conseil
divin (il n'est pas encore déchu) et qui a licence de persécuter
job, sous réserve de l'approbation divine (ce n'est pas, comme dans
les conceptions manichéennes, une divinité mauvaise aussi puissante
que Dieu).
Ce
satan deviendra Satan, nom propre et sans article, incarnation du mal
absolu, dans un unique passage de l'AT, un texte des Chroniques où
il remplace significativement Yahvé...
Alors
que les textes les plus anciens attribuent à Dieu toutes les
décisions, bonnes ou mauvaises, Dieu est de plus en plus innocenté
du mal qui se manifeste dans l'univers et à en accuser Satan...
Ce
rôle se développe dans intertestamentaire, puis dans le NT, où
Satan est l'adversaire de Jésus, avant d'être terrassé dans
l'Apocalypse.
La
plupart des noms et des images de Satan nous viennent de Jean :
Prince de ce monde, le Malin, Etoile déchue, Abaddon ou Apollyon, le
Serpent primitif, la Bête, Dragon, Ange de l'abîme, tandis que les
Evangiles parlent souvent du Mauvais, de l'Ennemi, ou du Diable,
traduction littérale de Satan en grec (le Médisant).
AT
- Premier livre des Chroniques, livre 21, verset 1 ; livre de Job,
livre 1, verset 6 ; livre 2, versets 1 à 4 ; Livre de Zacharie,
livre 3, versets 3 et 4
NT
- Évangile selon saint Matthieu, livre 4, verset 10 ; Évangile
selon saint Marc, livre 4, verset 15 ; Évangile selon saint Luc,
livre 22, verset 3
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