Local servant de vestiaire, voire de dortoir
L'histoire ne dit pas s'il se chante beaucoup de chansons dans les corps de garde de la SNCF ou de la RATP. Toujours est-il que les conducteurs viennent là s'y changer ou s'y reposer, lisant notes et informations de service avant de reprendre le train.
Zola en fait surgir un gare du Havre, dans ce grand roman qu'est La Bête humaine : « Il y avait là un vaste espace occupé par le Dépôt et ses dépendances, tout le terrain compris entre la rue Verte et la rue François-Mazeline, qui coupent chacune la ligne de passage à niveau : sorte d'immense terrain vague encombré de voies de garage, de réservoirs, de prises d'eau, de constructions de toutes sortes, les deux grandes remises pour les machines, la petite maison des Sauvagnat entourée d'un potager large comme la main, les masures où étaient installés les ateliers de réparation, le corps de garde où dormaient les mécaniciens et les chauffeurs ; et rien n'était plus facile que de se dissimuler, de se perdre ainsi qu'au fond d'un bois, parmi ces ruelles désertes, aux inextricables détours. »