Du côté de chez Swann

Roman de Marcel Proust (1913)
Ainsi s'intitule le premier tome de À la recherche du temps perdu. À Combray, on a l'habitude de désigner ainsi une des deux promenades familiales. Le côté de chez Swann (ou de Méséglise) s'oppose au côté de Guermantes. Une opposition au départ très matérielle : la promenade part par la porte de devant (vers Méséglise) ou par celle du jardin (vers Guermantes).
Mais dans la sensibilité adolescente du narrateur, d'autres interprétations viennent s'y superposer. Le côté de chez Swann est le côté pluvieux — tout simplement parce que la promenade est plus courte, et qu'on la choisit par temps incertain.
À la puberté, deux désirs différents correspondront aux deux promenades : celui d'une paysanne croisée vers Méséglise, et celui, plus inaccessible encore, de la duchesse de Guermantes.
L'opposition de classe sociale, aussi, entre la bourgeoisie de Swann et l'aristocratie des Guermantes.
Ou, plus profondément, entre la vie mondaine (du côté des Guermantes) et la vie artistique (du côté de chez Swann), qui se partageront la vie de Proust.
À côté des interprétations du narrateur, les critiques ont dégagé ou ajouté d'autres explications, psychanalytiques ou structuralistes, à ces deux côtés...



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