Se barricader en Fort Chabrol

Comme un temple de l'antisémitisme 
L'événement fit la une des journaux parisiens en septembre 1899. Ce fort n'était pas la maison où périrent les anarchistes de la bande à Bonnot mais le siège de la ligue antisémite Grand Occident de France au 51 de la rue Chabrol dans le Xe arrondissement. 
Connu comme provocateur notoire, Jules Guérin, le meneur de cette ligue déclarée factieuse et illégale, refusait de se laisser traduire en justice. Guérin et ses acolytes avaient barricadé l'immeuble, d'où le sens de la locution. 
Ils résistèrent 37 jours aux force de l'ordre. Ce siège fut plus une farce qu'une tragédie. Les Parisiens venaient en famille voir le spectacle ou s'y faire voir. Les anti-Dreyfusards faisaient passer des provisions aux mutins au nez et à la barbe des sergents de ville !