Faire le pied de grue

Pas du tout comme un échassier 
Attendre debout est pénible, à se dandiner d'un pied sur l'autre, en appuyant son pied derrière le genou de la jambe opposée ou sur le mur auquel on s'adosse. Exactement comme la grue qui se tient sur une patte. L'origine de l'expression semble donc évidente. Eh bien pas du tout !!! 
Si on se réfère à la forme première de l'expression qui était « faire de la grue », dérivée du verbe ancien gruer, attendre. Ce verbe était sorti d'usage, le langage populaire inventera au XVIIe siècle une locution imagée plus compréhensible. C'était l'époque où les hommes portaient des bas et des talons rouges et hauts. Par métaphore, le mot grue a pris très tôt, dès le XIVe siècle, le sens de poule, de prostitution, par allusion à la station debout prolongée des filles de joie qui attendent les clients au coin des rues.