Peigner la girafe

Démêler trois mètres de longs crins sur le cou d'une girafe est un prototype de tâche inutile et fastidieuse. C'est un des deux sens de « Faire ça ou peigner la girafe ». Mais pourquoi le sens plus fréquent de ne rien faire ? L'explication tient peut-être à l'emploi de l'article défini : il ne s'agit pas de peigner une mais la girafe.
Certains font remonter l'expression à la première girafe connue en France. Don du pacha d'Egypte, l'animal fabuleux fit en 1827 une marche triomphale de Marseille à Paris qui dura près d'un an. Elle finit sa vie au Jardin des Plantes en 1845. Mais il faudra attendre 60 ans après sa mort pour que le terme apparaisse, ce qui laisse planer un doute sur cette hypothèse...
D'autres, moins pudiques, évoquent l'image du désoeuvré qui se masturbe. Ils la rapprochent d'expressions argotiques analogues du type de « s'astiquer le dard » ou de « se polir le chinois ».
En argot, le verbe de glander a effectivement le sens de ne rien faire et un branleur est un oisif paresseux.