Souffler le chaud et le froid

La Fontaine, « Le Satyre et le Passant », Fables, V, 7 (1668)
Comme la langue d’Ésope, qui peut être tour à tour la meilleure ou la pire des choses, le souffle du passant peut être alternativement chaud (sur ses doigts engourdis) et froid (pour tiédir le potage).
« Arrière ceux dont la bouche / souffle le chaud et le froid », s'exclame le satyre qui l'a recueilli. Mais la duplicité du passant est moins en cause ici que la stupidité du satyre. Pourtant, c'est l'hypocrisie que nous stigmatisons désormais dans cette expression.


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