Chaque pays a son Clochemerle. Qu'un problème mineur,
mais épineux et impossible à résoudre, mette en émoi les
habitants d'un hameau, et l'ombre du petit village
beaujolais vient planer sur les débats.
Au vrai, c'était moins l'insolubilité du problème que
l'entêtement des parties qui était en cause dans le roman
de Chevallier. À Clochemerle-en-Beaujolais, le maire,
Barthélémy Piéchut, veut en effet poser un acte « qui fasse
éclater la supériorité d'une municipalité avancée et fasse
pénétrer le progrès dans les campagnes ».
On pense bien à bâtir une bibliothèque ou à graver Liberté- Egalité-Fraternité sur le mur du cimetière, mais on finit par adopter le projet du maire : bâtir un urinoir. Entreprise révolutionnaire s'il en est, puisque l'édicule prendra place à côté de l'église, sous les fenêtres de justine Putet, principal bastion de la pudeur bigote.
On pense bien à bâtir une bibliothèque ou à graver Liberté- Egalité-Fraternité sur le mur du cimetière, mais on finit par adopter le projet du maire : bâtir un urinoir. Entreprise révolutionnaire s'il en est, puisque l'édicule prendra place à côté de l'église, sous les fenêtres de justine Putet, principal bastion de la pudeur bigote.
Devant les luttes fratricides qui déciment le village-rue, il
faudra faire venir la troupe et, le ministère étant sur le
point de tomber, le président du conseil doit interrompre
une conférence internationale sur le désarmement.
L'urinoir de Clochemerle mit donc en péril la paix du
monde.
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