Par sa confondante simplicité, l'absence de
merveilleux, l'alliance de l'humour et de l'émotion, ce
conte est sans doute un des plus beaux du conteur
danois. Le vilain petit canard, rejeté par tous, sauf par
sa mère, finit par fuir la basse-cour. Il va à l'école chez
une poule qui veut lui apprendre à pondre, se lie
d'amitié avec des jars qui le trouvent trop laid pour
leur faire concurrence auprès des oies, et lorsqu'il se
retrouve au milieu des cygnes, il ne demande plus
qu'à être mis à mort par ces oiseaux qu'il envie. C'est
en baissant le cou qu'il s'aperçoit qu'il est aussi un
cygne.
« Peu importe qu'on soit né dans la cour des canards, si
l'on est sorti d'un œuf de cygne. »
Il y a dans l'aventure du petit cygne une parabole du génie méconnu qui finit par trouver le milieu pour lequel il est né, et on n'a pas manqué d'y voir le destin même d'Andersen. Mais on y lit surtout point par point le récit satirique de la vie en société (la basse-cour), de l'éducation scolaire inadaptée à l'individu (la poule), de l'amitié ambiguë (les jars)... L'épithète de vilain petit canard reste affectueusement appliquée au gamin turbulent.
Il y a dans l'aventure du petit cygne une parabole du génie méconnu qui finit par trouver le milieu pour lequel il est né, et on n'a pas manqué d'y voir le destin même d'Andersen. Mais on y lit surtout point par point le récit satirique de la vie en société (la basse-cour), de l'éducation scolaire inadaptée à l'individu (la poule), de l'amitié ambiguë (les jars)... L'épithète de vilain petit canard reste affectueusement appliquée au gamin turbulent.
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