Le colosse aux pieds d'argile, c'est le rêve de Nabuchodonosor
interprété par Daniel. Le roi a vu une statue immense dont la
tête était d'or, la poitrine et les bras d'argent, les reins et les
cuisses de bronze, les jambes de fer, les pieds de fer et d'argile.
Une pierre suffit à pulvériser les pieds et la statue d'écroula.
Selon Daniel, le roi est la tête d'or ; les royaumes qui suivront
seront successivement d'argent, de bronze, de fer ; le dernier
royaume sera un royaume divisé (de fer et d'argile), à la fois
fort et faible.
On voit dans ces quatre royaumes les royaumes babylonien,
mède, perse, grec, romain. Le cinquième est celui d'Alexandre
(ou l'Empire romain), divisé par ses successeurs et en guerre
permanente.
Sa division annoncerait la fin des royaumes terrestres et
la pierre qui abat le colosse fonderait un cinquième
royaume spirituel.
Mais on ne peut manquer de faire le rapprochement avec les quatre âges (or, argent, bronze, fer) qui, dans la mythologie antique, symbolisaient la décadence progressive du monde, à laquelle correspond une vision pessimiste de l'histoire comme déclin.
La conception chrétienne aura au moins le mérite d'inverser progressivement cette vision. La révélation et la résurrection du christ ne peuvent qu'être un progrès. L'histoire sera donc divisée en trois âges : l'ancienne loi, avant notre ère ; l'âge du Christ, dans lequel nous vivons ; le règne de l'Esprit, qui viendra dans un monde spirituel.
Ce cadre nouveau ne contredit pas l'ancien : le progrès entre les deux premiers âges est uniquement spirituel, et le monde matériel continue bien à vieillir et à empirer. Mais ce déclin est souhaitable, puisque ce n'est qu'à la venue de l'antéchrist et à l'anéantissement du monde matériel qu'adviendra le règne de l'Esprit.
L'apocalypse n'est donc pas une catastrophe, mais une nécessité pour échapper à la matière. Dans cette optique, le progrès matériel (donc social) est une entrave à la venue d'un monde meilleur, parce que spirituel...
Mais on ne peut manquer de faire le rapprochement avec les quatre âges (or, argent, bronze, fer) qui, dans la mythologie antique, symbolisaient la décadence progressive du monde, à laquelle correspond une vision pessimiste de l'histoire comme déclin.
La conception chrétienne aura au moins le mérite d'inverser progressivement cette vision. La révélation et la résurrection du christ ne peuvent qu'être un progrès. L'histoire sera donc divisée en trois âges : l'ancienne loi, avant notre ère ; l'âge du Christ, dans lequel nous vivons ; le règne de l'Esprit, qui viendra dans un monde spirituel.
Ce cadre nouveau ne contredit pas l'ancien : le progrès entre les deux premiers âges est uniquement spirituel, et le monde matériel continue bien à vieillir et à empirer. Mais ce déclin est souhaitable, puisque ce n'est qu'à la venue de l'antéchrist et à l'anéantissement du monde matériel qu'adviendra le règne de l'Esprit.
L'apocalypse n'est donc pas une catastrophe, mais une nécessité pour échapper à la matière. Dans cette optique, le progrès matériel (donc social) est une entrave à la venue d'un monde meilleur, parce que spirituel...
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