Sauter du coq à l'âne

C'est se montrer... chaud lapin !!! 
Quand deux animaux s'accouplent, on dit que le mâle couvre ou saillit la femelle. Il n'est que de voir le coq sauter de poule en poule dans une basse-cour pour se rendre compte que saillir et sauter sont deux formes d'un même verbe. Ne dit-on pas « sauter une nana » ? Si les poules en chaleur sont trop peu pour satisfaire l'appétit sexuel de ce chaud lapin, il arrive que l'on assiste à une « saillie du coq en l'ane », c'est-à- dire que l'on voit avec stupeur un coq sauter sur une cane. L'amour ne connaît pas de frontières ! Le mot ane (sans accent circonflexe) est l'ancien nom de la femelle du canard (du latin ana). La forme première de l'expression « saillir du coq en l'asne » montre qu'il y avait déjà, au XIVe siècle une confusion entre l'ane et l'âne. N'étant plus comprise, l'expression se verra attribuer son sens actuel.
À l'appui de cette hypothèse, Claude Duneton cite une autre expression, « autant que le coq au cul de la cane », qui dans le Roannais a le même sens que mettre cautère sur une jambe de bois.