Servir de chaperon

Au Moyen Âge, le chaperon était la coiffure qui allait avec la chape. Un ancien proverbe dit : « Qui fait la chape doit faire le chaperon ». 
Le mot désigne aussi le capuchon de cuir qui enveloppe la tête de l'oiseau de proie pendant les déplacements, et qui l'empêche d'être effrayé.
Au début du XVIIIe siècle, il était devenu une coiffure de tête qui avait un bourrelet sur le haut et une queue pendant sur l'épaule. Il suivit, dans le même temps, le même sort que collet monté. 
En 1666, dans Le Roman bourgeois, Furetière constate sa disparition : « C'est là [l'église de Carmes] que, sur le midy, arrive une caravane de demoyselles à fleur de corde, dont les mères, il y a dix ans, portoient le chapperon, qui estoit la vraye marque & le caractère de la bourgeoisie, mais qu'elles ont tellement rogné petit à petit, qu'il s'est évanouy tout à fait. »
Littré définit le chaperon de naguère comme une personne âgée ou grave qui accompagne une jeune femme par bienséance, et comme pour répondre de sa conduite ; locution prise de ce que cette personne couvre, protège, comme un chaperon : « Cela se comprend aujourd'hui, et il est fort possible qu'il y ait eu aussi dans l'expression collet monté l'image, comme le dit plus haut Furetière, d'une vieille femme critique, un grand chaperon. »