Le pouls est toujours l'un des éléments importants de l'établissement des diagnostics, et de la surveillance d'un malade. Les anciens médecins l'utilisaient bien avant de connaître les mystères de la circulation du sang ; ils suivaient simplement en cela l'opinion d'Aristote, pour qui un esprit aérien emplissait les artères et faisait battre le cœur.
Tâter le pouls à quelqu'un a pris très tôt un sens métaphorique : pressentir cette personne au sujet d'une affaire, essayer de connaître ses intentions.
Oudin relève la tournure en 1640 : « Taster le Pouls à une personne, la sonder, tascher de sçavoir son sentiment. » L'expression fut très vivante jusqu'au début de ce siècle ; elle s'appliquait également à des entités : «J'ai beaucoup fréquenté les lieux publics pour connaître le cours des idées et tâter le pouls à l'opinion publique » , écrit Gérard de Nerval.