Faire les quatre cents coups

Les coups de canon étaient signe de fête, ce qui explique le sens de la locution : mener une vie de patachon.
On les tirait à l'occasion de la naissance d'un prince ou à l'arrivée d'un souverain étranger.
Aujourd'hui encore, le Président de la République a le droit selon le protocolaire à 121 coups de canon lorsqu'il se rend dans une ville de garnison. Traditionnellement, on fait remonter la locution à la canonnade de 400 coups que Louis XII a fait tirer en 1621 sur Montauban, citadelle du protestantisme.
Les trois siècles qui séparent cet épisode guerrier de l'apparition de l'expression sous sa forme faire les quatre cents coups peuvent faire sérieusement douter de cette hypothèse. D'autant qu'au siècle dernier, Balzac se contentait de cents coups, portés à cent dix-neuf par Zola et Proust.
C'est sans doute la contagion de faire le diable à quatre, de sens voisin, qui a fait passer les coups de cent à quatre cents au début de ce siècle.


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