Faire un doublé au jeu de paume
Au temps de François Ier, le jeu de paume était aussi populaire que le tennis aujourd'hui. Il a d'ailleurs donné naissance à de nombreuses expressions courantes. Le roi excellait lui-même à ce sport. Aussi bien qu'un enfant de la balle, il savait renvoyer la balle ou profiter d'une balle facile que son adversaire lui avait baillé belle pour saisir la balle au bond et asséner un coup meurtrier.
Mais tout monarque qu'il fût, il devait s'avouer impuissant contre une vicieuse amortie qui lui faisait faux bond, c'est-à-dire qui rebondissait deux fois avant de se trouver au rendez-vous de la raquette (au tennis, cette faute s'appelle un doublé). Aujourd'hui, faire faux bond n'a plus le sens de manquer un rendez-vous.